Et si on s’écrivait ?

À une époque où on est hyper connecté, hyper sollicité, qui n’a pas eu envie de se couper de toutes ces notifications ? Pourtant, un message d’un ami devrait toujours être une source de plaisir ! Mais quand on sature, on ne fait plus la part des choses, et le moindre courrier électronique peut vite tomber dans l’oubli. Que celle ou celui qui n’a jamais laissé passer des semaines sans répondre à un MP Facebook ou un e-mail me jette la première pierre (et se manifeste en commentaire car sincèrement, je veux en savoir plus sur toi !).

Moi, dans tout ça, j’ai envie de vous déclamer mon amour pour des bouts de papier, des bouts de carton. Mais pas n’importe lesquels ! Vous aurez sans doute deviné dès le début où je venais en venir : je parle des lettres et cartes postales. OUI, JE VOUS L’AVOUE ! Trouvez-moi old school si vous voulez. Envoyer, recevoir un « courrier papier », c’est pour moi un de mes petits bonheurs ! 💌

Tous les étés, j’envoie ma petite carte, j’ai même des amis qui doivent en recevoir une de moi tous les ans depuis quelques années maintenant (si vous me lisez, coucou, je vous aime ❤️). Et j’en reçois, aussi. D’ailleurs, si tu te reconnais dans le mix de courriers que j’ai mis en illustration de cette article, toi aussi, je t’aime. 💕

Bon cet été, j’ai quand même un mea culpa à faire : après une série d’évènements à base d’urgence hospitalière et valises faites précipitamment, une grande partie de mes cartes postales de mes vacances en Haute-Savoie, ont été égarées, et depuis elles attendent encore d’être écrites et postées. Mais elles partiront vers de nouveaux paysages bientôt, croyez-moi !

Mais je me suis dit aussi que je voulais partager ça avec d’autres, des inconnu(e)s ou presque : j’ai rejoint il y a quelques mois un groupe Facebook, de personnes que l’on pourrait désigner comme fangirls de la série Outlander (Netflix, encore, quand tu nous tiens !). Mais dans ce groupe, on partage bien plus que des news de la série : on a deux super admins qui nous font rêver et voyager avec des anecdotes historiques, des explications sur la mythologie celtique, et des paysages écossais et irlandais à en couper le souffle… et à force de me faire voyager par procuration avec tout ce groupe, j’ai eu envie de plus qu’un like, plus qu’un commentaire. J’ai donc proposé un échange de cartes postales ! Le groupe est francophone, et dans cet échange, nous avons donc décidé de profiter des différentes localisations de chacun et chacune : je me retrouve donc avec un binôme québécois ! 🇨🇦 ⚜️ 🍁 Autant vous dire que je suis déjà impatiente d’écrire et customiser mon envoi. Et alors que je suis malade depuis une semaine, que toute la maisonnée est sous tension entre fatigue, manque de temps, besoin de repos, beaucoup de repos, je dois avouer que la perspective de ces échanges épistolaires est une véritable bulle d’oxygène pour moi.

Je me suis même amusée à faire cette image pour illustrer cet échange pour le groupe !

Mais aujourd’hui, c’est à vous que je le propose : qui a envie d’une petite carte ? Si l’envie vous en dit, laissez-moi un petit commentaire ici, ou sur le post Facebook. Je reviendrai vers vous en message privé, si je ne l’ai pas déjà, je vous demanderai votre adresse et je vous enverrai une petite carte dans les semaines à venir (non, je ne vous dirais pas quand, pour vous laisser la surprise !).

Alors, on s’écrit ? 

À ces bons conseils que l’on n’écoute jamais

À chaque moment de notre vie des personnes, des proches, vont nous donner des conseils. La plupart du temps, on va acquiescer, faire « oui oui » de la tête, mais entre nous… On va arrêter de se mentir, personne (ou presque !) ne les met en pratique.

Mais alors pourquoi ? Car finalement, ce sont de bons conseils, s’ils sont bien intentionnés… Ça nous est même arrivé de les donner, mais qu’en est-il de les appliquer ? Dans les faits, si vous êtes comme moi, et j’aime me dire que je ne suis pas un cas isolé, vous faites passer tout le reste avant vous (mais genre, TOUT le reste) et vous eh bien, on verra ça plus tard.

Et donc les bons conseils, comme de prendre du temps pour soi, ils passent à la trappe ! Ce n’est pourtant pas les idées qui manquent… On pourrait prendre ce premier cours de dessin qu’on reporte depuis 20 ans, et il y a aussi cet instrument dont on souhaite (re)jouer, et cette pile de livres à lire qu’on aimerait voir diminuer ou encore ce nombre « d’épisodes à voir » sur Betaseries qui donne le vertige… On en a envie, on sait que ça nous ferait du bien de prendre ce temps pour nous, mais on ne le fait pas.

Prenons, à tout hasard, un autre exemple : ce blog, que vous vouliez tant créer, où en est-il au bout de 5 ans d’existence ? Même pas 50 articles. Ce blog, sur lequel vous n’avez pas écrit depuis un an et un mois… (non, je ne vise personne en particulier voyons)

Qui n’a jamais dit « Cette année, je m’y (re)mets ! », qui n’a pas un jour entendu ou dit un de ces « bons conseils » en se disant « un jour, je l’appliquerai ». Arrêtons de reporter à demain, à un moment plus opportun. Ça ne donne rien de bon et croyez-moi, je suis experte dans le domaine.

Récemment, j’ai entendu ceci : « Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment, c’est maintenant ». Et vous savez qui m’a dit ça ? Un prof de dessin, lors d’un cours d’initiation que j’ai suivi il y a quelques jours… comme quoi, tout commence !

Alors, ces bons conseils, on les sort du placard ?

 

Ma sélection d’outils d’ambiance, pour mieux se concentrer

Télétravailler, publier le prochain article de son blog ou monter sa prochaine vidéo, ou même corriger des copies ou finir une présentation pour le lendemain… on peut tous retrouver un jour dans une situation où on est tranquilou-pilou à la maison, mais en fait on a un truc urgent à accomplir*. Dans ces moments-là, l’enjeu crucial est de réussir à se concentrer. Certains préfèrent travailler dans le silence, mais le vrai silence est très difficile à obtenir (à tous nos enfants bien-aimés et nos chers voisins, je lève mon latte à votre santé), et pas forcément ce qui vous permettra d’être le plus efficace. Et c’est pour ça que des générateurs de sons ont été créés, pour répondre à ce besoin de concentration, quel que soit le contexte. Elle est-y pas belle la vie !
* Notez que cela peut aussi très bien s’appliquer à la lecture des deux derniers chapitres du dernier roman que vous dévorez

Du bruit pour favoriser la concentration

L’efficacité du bruit sur la concentration n’est plus à prouver, simplement, il faut que cela soit le bon bruit. Hé ouais. Écouter ses chansons préférées peut sembler une alternative simple, mais il y a fort à parier que vous finirez emporté par votre enthousiasme. Du genre à swinger en écoutant les suggestions Spotify. Oui ça sent le vécu, mais ne me jugez pas, je sais que je ne suis pas la seule ! Autrement dit, on est donc loin de l’objectif de concentration. Pour y remédier, j’vous ai fait une petite sélection d’outils d’ambiance.

Les générateurs d’ambiance disponibles sur smartphone et tablette Noisli & Noizio

Ces deux applications contiennent des sons pré-enregistrés, qui vous permettront de créer des ambiances sonores variées, selon vos goûts ou envies du moment. Vous avez envie de travailler avec pour fond sonore, le crépitement d’un feu de cheminée, de la pluie ou d’un café de quartier ? Alors bingo c’est pour vous ! Vous pourrez vous laisser guider aussi bien par les ambiances pré-enregistrées, ou en créer vous-même. Le choix des sons est limité, mais cela permet de ne pas perdre de temps dans la composition de la musique de fonds. N’oublions pas que le but, c’est d’être ef-fi-ca- ce ! Elles sont disponibles toutes les deux sur iOS, ainsi que sur Android et navigateur web pour noisli.com et sur macOS pour Noizio.

Le petit plus sur Noisli : vous pouvez directement choisir des ambiances productives (ou relaxantes), et elles seront générées de manière aléatoire.

Les deux applications sont munies d’un minuteur, ce qui permet si on veut de sortir de sa bulle en douceur

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Les générateurs d’ambiance disponibles sur ordinateur 

En dehors de ces deux apps concurrentes, il existe de nombreux générateurs gratuits disponibles sur le Web. Même si cela implique d’y consacrer un onglet en permanence (et de ne pas le fermer par inadvertance), ils ont l’avantage d’avoir un choix de sons beaucoup plus étendu.

Mon petit chouchou de Potterhead 

Fière Serdaigle que je suis, j’ai un jour cherché un fond sonore qui me donnerait l’impression d’être aussi studieuse que Cho Chang ou aussi créative que Luna Lovegood. Et je suis tombée sur ce lien magique, littéralement : lambient mixer de la Ravenclaw Common Room.

Les 2 coups de cœur de la rédac (puisque je suis de manière très objective sensible aux ronronnements et au bruit de pluie)

Purrli 

Vous êtes amoureux des chats, et adeptes de la ronron-thérapie ? Alors il y a des chances pour que vous aimiez purrli.com ! Du ronronnement dynamique à celui du matou endormi, vous trouverez votre bonheur et la concentration, sans boule de poils allongée sur votre clavier ou votre bras (ce qui entre nous, entrave en général un peu notre efficacité).

Rainymood 

Et si vous n’avez pas envie d’hésiter, de paramétrer quoi que ce soit, nous avons aussi ce qu’il vous faut : rainymood.com. Là, rien de plus simple, c’est le doux bruit de la pluie, avec un fond d’orage qui gronde : c’est la coupure du monde extérieur assurée ! Cette application est également disponible version appli mobile, sur iOS et Android.

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Quoi que vous choisissiez, j’espère que ces outils vous permettront d’enfin oublier les nuisances sonores extérieures et de vous consacrer dans de bonnes conditions à votre tâche à accomplir.

Mynoise 

Le créateur de Purrli avait d’abord commencé avec mynoise.net, qui propose un très grand choix de sons et de thématiques. Attention donc à ne pas s’y perdre, mais une fois le “bruit” qui vous correspond trouvé, vous pouvez choisir une ambiance, puis plusieurs contrastes au sein de cette ambiance seront possibles. Impossible donc de se lasser et cela reste très rapide à paramétrer.

Et vous, c’est quoi votre secret pour être efficace ? Plutôt team « ambiance sonore » ou playlist sur-mesure et endiablée sur Spotify ? Si vous connaissez d’autres générateurs de son, je suis preneuse de toutes vos recommandations en commentaires !

Une histoire de routine

Ça commence tout bêtement, un soir de pluie torrentielle, un peu plus fatiguée que d’habitude, avec au creux du ventre un sentiment de solitude. Puis on craque, on a besoin de changements, on essaie dans notre coin d’aller mieux, sans grands résultats, et avec grande déception.

L’histoire de Camille racontée par Raphaëlle Giordano dans « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » n’est pas un chef d’œuvre littéraire, mais elle a fait un drôle d’écho à mon état de ces derniers temps. Le livre nous accompagne dans une thérapie positive, simplement mais joliment contée.

Camille a tout pour être heureuse, mais elle ne l’est pas. Elle essaie de relativiser, d’aller de l’avant, mais elle est enfermée dans son cercle vicieux. Je ne me suis que trop reconnue dans le schéma et vu le succès de l’ouvrage, je ne suis pas la seule. En 250 pages, Claude, routinologue, nous prend par la main pour nous guider vers le cercle vertueux. Un guide du bonheur comme il doit en exister des milliers, celui-ci a l’avantage d’être romancé et de se lire en quelques heures.

Pour tous ceux et celles victimes d’un coup de blues, ou plus, je vous le recommande donc chaleureusement ! Ce roman, dévoré en quelques heures, n’est pas là pour nous faire voyager, mais il laissera son lecteur rêveur et pour ma part, avec une folle envie de changer ma routine.

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Tourner la page

J’ai une page que j’ai besoin de tourner, et ça fait des mois que les mots tourbillonnent dans ma tête, mais s’en trouver la paix, j’espère la trouver ici. J’en parle autour de moi, à mes proches, mais je sens que j’ai besoin, encore une fois, de les écrire. Pourquoi encore une fois ? Car j’ai déjà écrit des mots, des dizaines et des dizaines de lignes, au principal intéressé.

Alors que je me décide enfin ce soir à m’épancher ici, je réalise que ça doit faire un an depuis son dernier message. Ça pourrait y ressembler, mais non, je ne décris pas un chagrin d’amour. Je parle de ce qu’on peut appeler un « chagrin d’amitié ». On n’en parle pas aussi souvent, même si j’ai trouvé des articles, ici ou encore . Alors que ça fait si mal. Une amitié peut être fusionnelle, sauf qu’on ne s’attend jamais à ce qu’elle finisse. Et pourtant.

Il y a 10 ans, je rencontrais quelqu’un sur les bancs de la fac et il allait devenir mon meilleur ami. C’est peut-être puéril comme appellation me direz-vous, mais c’est pourtant ça. Très rapidement, ça a été le « meilleur », celui qui me comprenait le mieux dans mon entourage proche, avec qui je parlais des heures, ça ne me vient pas en français et je m’en excuse, mais il était réellement « my better self », version masculine.

Les années ont passé, avec de la distance, parfois physique mais pas toujours, mais on était là l’un pour l’autre, on semblait évoluer dans le même sens. Il avait adopté ma famille, mes amis, et mon homme. Il m’avait vue dans mes jours les plus sombres et moi dans les siens.

Puis l’année dernière, tout a basculé dans ma vie et dans notre amitié.

Dans ma vie, ça a été plutôt brusque : quand j’ai appris ma grossesse, on a cherché un nouveau chez nous, on a revu nos projets, nos priorités. C’était très fort. Mais aussi très flippant. C’était une année riche en émotions, aussi bien des grands moments de joie, que des périodes de doutes ou de peurs.
Dans notre amitié, le changement n’a pas vraiment été brusque. Il n’y a rien eu de radical, simplement… il n’a pas été là. Il a fallu que je réclame, mais qui réclame son meilleur ami ? Où était passé son sixième sens, qui était de toujours savoir quand j’avais besoin de lui ? Puis j’ai fini par être trop fatiguée, physiquement comme moralement, pour le « réclamer ».

Je lui ai dit ce que j’avais sur le cœur, il ne voyait pas les choses sous le même angle. Ce qu’il a vu comme un besoin pressant d’attention de ma part, je l’ai vécu comme un abandon de la sienne.

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Un an. Un an de silence.

Je ne comprendrai sûrement jamais ce qu’il s’est passé au point qu’il décide que je n’en valais plus la peine, que mon amitié n’était plus qu’un poids pour lui, dont il se devait se débarrasser (enfin ?). Il avait déjà laissé de côté des amitiés avant. Certains me diront alors « Tu aurais dû t’en douter ! », et vous ne serez pas les premiers. Mais je ne l’ai jamais vu comme ça, j’ai même toujours refusé de le voir comme ça. Je l’avais même toujours défendu auprès de ces amis, déçus et délaissés. Puis ça m’est arrivé à moi et il n’y a plus personne pour me contredire. Même pas lui.

Heureusement pour moi, quelqu’un est venu couvrir ce silence. Ce silence est toujours douloureux, mais il est chaque jour moins lourd à porter, comblé par des cris, des pleurs, des balbutiements.

Car dans deux jours, cela fera déjà un an qu’un petit cri a retenti dans une salle d’accouchement, un soir, très tard, à la maternité Jeanne de Flandre. Et pour elle, il est temps que je tourne la page.

Mes recettes ‘guilt-free’

Si vous suivez un peu ce blog, vous avez sûrement remarqué que par rapport à mes premières recettes, je précise de plus en plus souvent ‘guilt-free‘, ce qui correspond pour moi à « sans gluten et vegan« . Dans cet article, j’aimerais simplement revenir rapidement (ou presque) sur ça.
Pour ce qui est du gluten,

C’est peu le grand drame de ma vie (culinairement parlant évidemment, il faut savoir relativiser). Comprenez-moi : j’aime les tartes, les tourtes, les crêpes, les viennoiseries, le pain et une multitude de biscuits parmi lesquels mes cookies bien-aimés. Mais il y a 2 ans, alors que je cherchais depuis un paquet d’années une solution miracle à mes migraines, quelqu’un qui vivait la même chose que moi m’a fait une suggestion. C’était un professionnel médical, qui donc me confirmait qu’avoir un corps devenu insensible à certains médicaments, notamment ceux à base d’opium, n’était pas en soi idéal. Il m’a dit qu’après plusieurs essais de son côté pour trouver la source (mais en fait c’est fourbe, car il y a plusieurs facteurs qui rentrent en compte), il avait remarqué qu’en éliminant le gluten de son alimentation, ses migraines avaient quasiment disparu !

Toute contente, je me suis dit que j’allais revivre, finie ma migraine hebdomadaire ! Sauf que j’ai fouillé un peu : le gluten, y en a quasiment partout. Et puis en même temps que je cherchais recettes et alternatives, je découvrais la « mode du sans-gluten ». Autant être honnête, ça m’inspirait pas plus que ça. Mes migraines n’étant pas tellement plus inspirantes, j’ai essayé. Et voilà, le miracle a opéré. Ça fait maintenant quasiment 2 ans que le miracle opère toujours. Parce que je n’aime pas faire le mouton ni les choses à moitié, j’ai fait des tests médicaux, qui ont confirmé une intolérance, mais pas une allergie. OUF. Les traces de gluten, ou en toute petite quantité, ça passe.

Alors bon, effet placébo ou pas, je vous avoue que mon quotidien est nettement plus agréable depuis que 96 % de mes migraines ont disparu (bah ouais, elles reviennent quand même de temps en temps, faut pas rêver), donc je continue à cuisiner dans ce sens.

Pour ce qui est du vegan (sans cruauté animale / ni rien du tout d’origine animale),

Je vais être honnête tout de suite : je ne suis pas vegan. La cause animale m’a toujours travaillée et me travaillera sûrement toujours. Mais actuellement, même si quand je lis certaines news, vois certaines vidéos choc PETA ou autre, j’ai le sentiment d’être monstre sans âme, ça ne suffit pas à me dégoûter de tous ces ingrédients d’origine animale. Un régime vegan me frustrerait et cette frustration a elle-seule serait une totale hypocrisie envers la cause. J’aime la viande, le fromage, le miel… Mais quand je peux, quand cela ne change « rien » au résultat final, j’aime cuisiner l’alternative vegan. Car j’essaie de consommer de manière responsable. J’essaie d’être la plus exigeante possible sur l’origine des produits que je consomme (même si ce n’est pas toujours dans mes moyens). Alors je consomme moins de viande, mais j’essaie de la consommer « mieux ». Et donc quand je peux cuisiner vegan, je le fais. Tout simplement. Mais étrangement, j’ai pas encore trouvé d’alternatives pour ma « quiche » chèvre-lardons, alors pour les versions vegan, ça sera la plupart du temps des desserts.

En conclusion

Non, je n’ai pas changé… enfin si sûrement un peu, mais mes recettes sont toujours là pour faire plaisir à ceux pour qui je les cuisine. Alors quels que soient vos goûts, vos préférences, vos choix de vie, j’espère que vous y trouverez votre bonheur !

3 mois

3 mois. Il y a 3 mois, aux alentours de 22h, j’arrivais aux urgences de la maternité Jeanne de Flandres, après quelques temps à tergiverser « Tu crois que je me fais pipi dessus ? Ça serait bizarre quand même, nan ? Nan puis là j’me sens pas prête ! De toute façon quand on perd les eaux ça fait pas ça, si ? » (spoiler : si).

C’était le début d’un marathon qui, à vrai dire, ne s’est toujours pas fini. Une soirée longue, à attendre, une nuit à déambuler dans les couloirs froids (ou alors était-ce juste la fatigue qui me donnait cette impression ?), agrippée à un homme privé aussi de sommeil par la force des choses. 7h, changement de garde. Déjà une demie heure que j’attendais la fin de cette contraction, cette fichue contraction qui n’en finissait pas, et qui finalement ne se terminerait pas puisque je me mettrai en route pour la salle d’accouchement, avec pose (tant attendue) de la péridurale.

Mais tu n’étais pas encore tout à fait décidée à venir. Tu avais quelques jours d’avance de toute façon, mais une fois la poche des eaux percée, on m’avait dit que je ne ressortirai qu’avec toi, alors autant nous rejoindre vite, non ? Mais non, tu ne « t’engageais pas dans le bassin » comme ils disent. Et pour cause, il était trop petit… alors on a attendu, toute la journée, à dormir à moitié, shootée à la péridurale pour ma part, et des proches qui s’impatientaient, d’autre part. 19h, fin de la garde de jour. Ça commence à être bon, mais pas encore tout à fait. Tu m’avais écoutée et t’étais décidée à débarquer en octobre, mais vraisemblablement, entre le 27, 28 et 29, ton cœur balançait. Mais avant que le douzième coup de minuit ne sonne, tu étais là, ma petite princesse…

Alors je ne vais pas mentir, car c’est contre tous mes principes : non, ce n’était pas le plus beau jour de ma vie. Loin de là. Mais ne te méprends pas : tu ES une des plus belles choses de ma vie. C’est juste que parfois il y a d’autres éléments qui entrent en jeu et gâchent le moment. Mais toi, toi… toute mignonne petite chose…

Sarah_hidden_B&W

« On avait dit pas de photo ! »

Trois mois que tu nous émerveilles. Alors oui, j’ai oublié ce qu’était une bonne nuit de sommeil, une soirée tranquille et sans pleurs, parfois j’oublie même de manger. J’ai rarement autant été à l’emprise de doutes ou me suis sentie aussi peu à la hauteur. Je ne pensais pas devoir ressentir un jour la douleur de voir quelqu’un que j’aime souffrir, avoir le cœur lourd face à mon impuissance… Et pourtant, je ne déroge pas à la règle et m’émerveille du moindre de tes faits et gestes, que ça soit ton premier « port de tête » aux moments (trop rares ceci dit) où tu arrives par je-ne-sais-quel miracle à récupérer ta tétine toute seule. Et tes sourires. En coin ou qui traversent ton visage, ou encore ceux accompagnés de gazouillis. Ils me font tout oublier, plus rien n’existe en dehors de toi et ton papa. Alors qu’importent les épreuves, car il y en aura toujours. Tant que j’ai tes sourires, moi, ça me va.

Enfin : j’ai fini mon blabla de maman-gaga. Il ne me reste plus qu’à ajouter : « joyeux trois mois » mon petit chat !

Sarah-Vincents_hands

Des armes et des larmes

L’horreur.
Je ne dormais pas mais c’est un véritable cauchemar qui m’éveille.
Les attentats de janvier ne sont pourtant pas si loin.
Je n’avais pourtant pas oublié.

La France sort de son cocon dans lequel elle s’était renichée et se réveille dans la douleur.
Je ne dis pas que tous les Français avaient oublié le 11 janvier, je dis juste que c’est plus facile d’oublier, de “mettre de côté dans un coin de sa tête” quand ce n’est pas son quotidien.

Ils sont trop nombreux à vivre ça chaque jour, alors que nous on s’est presque habitué à entendre ça aux infos.
“Encore un attentat suicide” “Toujours de nouveaux réfugiés syriens à accueillir”…
Notre quotidien, c’est de l’entendre, de le voir de loin, pas de le vivre.

Mais là, la France est en deuil. La France souffre : on l’a frappée en plein cœur, Paris saigne. Le Stade de France, le Bataclan, le 11ème arrondissement…
Cette nuit, nous avons perdu des compatriotes dans le plus gros attentat que les Français n’ont jamais connu sur leur sol.


Moi, j’étais dans mon lit, je regardais ma fille. Elle a eu du mal à trouver le sommeil cette nuit-là, mais a fini par s’endormir paisiblement dans les bras de son père et moi. Nous avions le cœur lourd et on est resté là, blottis tous les trois, en silence.

Le lendemain matin, j’ai décidé de ne pas regarder les réseaux sociaux. J’avais déjà pris des nouvelles de mes proches à Paris, je les savais sain et sauf et égoïstement, j’ai voulu me contenter de ça. Puis je savais que j’allais y voir : des élans de solidarité se mêlant à des messages de haine et de colère, le tout ponctué de désespoir.

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Peace for Paris — @Jean_Jullien

La colère, je la comprends, la solidarité, je la partage et l’encourage. Le désespoir et la haine sont malheureusement des sentiments qui découlent naturellement de ce genre de drame.

Comment réagir face à une telle folie meurtrière ? Face à de telles horreurs ?

Je pense à ceux qui ont perdu un proche, à ces parents dont l’enfant ne rentrera jamais. J’en frissonne. Si c’était mon enfant, saurais-je avoir plus de recul ? Je l’espère, mais ça serait prétentieux de dire que j’en suis sûre et à vrai dire, j’en doute sincèrement. L’amour que l’on porte à ceux qui nous sont chers nous fait perdre toute lucidité et je le sais alors même que je n’ai pas vécu de choses aussi terribles.

Mais alors, que faire ? Céder à la terreur ? Arrêter de vivre ? Se morfondre sur le monde dans lequel on vit ? Non. Je le refuse !

Certains s’interrogent sur l’intérêt de vivre dans un monde pareil et surtout sur le bien-fondé d’y élever nos enfants. Pas moi. Ma fille, cette nuit-là, m’a apporté du réconfort dans son visage serein et endormi. Pour elle, je me suis réveillée en me disant que la vie ne s’arrêtait pas là. Au contraire, je veux me battre pour qu’elle grandisse dans un monde meilleur. Mes aïeuls se sont déjà battus pour ça, pourquoi pas nous ?

Évidemment, je suis contre la guerre, mais ce n’est pas ce que j’entends par se battre. On peut se battre sans arme. Se battre contre le terrorisme, c’est garder le sourire et continuer de vivre, ne pas céder au règne de terreur qu’ils veulent établir. Peut-être me trouverez vous naïve.

Mais quand, dans quelques années, ma fille apprendra dans son livre d’histoire les détails de cette nuit sanglante, je veux qu’elle sache que ce n’est pas une fatalité et qu’elle doit se battre pour préserver ce qu’il y a de beau dans ce monde. Et ce combat commence par nous.

Les joies de la grossesse

Quand on est enceinte, qu’on parle avec une femme enceinte, l’expression « les joies de la grossesse » revient souvent. À la fois employée au premier comme au trente-sixième degré, maintenant que la mienne — de grossesse — touche à sa fin, je voudrais m’exprimer sur le sujet.

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Déjà, je veux commencer avec une banalité que tout le monde sait mais que tout le monde semble oublier aussi vite : CHAQUE GROSSESSE EST DIFFÉRENTE. D’une femme à l’autre, mais aussi pour une même femme, d’un enfant à l’autre. Je ne vous apprends rien (enfin, à certain(e)s il faut croire que si), mais ça peut merveilleusement se passer, comme très mal. Certaines auront à peine des symptômes indésirables, d’autres vont vivre un véritable enfer. Je ne peux parler que pour moi, et c’est exactement ce que je vais faire. J’invite toutes celles qui le veulent à s’exprimer sur leur propre grossesse mais je vous en prie, ne parlez pas pour les autres.

Dès le début, j’ai eu le droit aux symptômes classiques mais plutôt désagréables : les nausées, la grande fatigue, les vomissements. « Mais ça passera au 2ème trimestre, ne t’inquiète pas ! ». Pour la fatigue, ça s’est calmé — en même temps, difficile de surenchérir sur un besoin de 12h de sommeil sur 24h —, les nausées, pour la plupart aussi, mais les vomissements, non. Là, j’ai tout entendu :

– « Tu es sûre que ce sont des vomissements ? » Sérieusement les gens ? Comment voulez-vous confondre ça avec autre chose ?
– « C’est tellement rare les femmes enceintes qui vomissent jusqu’à la fin… » Oui, je sais, merci de me le rappeler, je me sens tellement mieux maintenant de savoir que je fais partie de cette catégorie d’élues !
– « Au moins tu ne risques pas de trop grossir ! » Bah figurez-vous que ça n’a rien changé à ma prise de poids, donc c’est d’autant plus frustrant.

Et voilà, on y est : bienvenues à toutes ces remarques intrusives que chaque femme enceinte subit lors de ses merveilleux mois de grossesse.

« Tu ne devrais pas manger ça » « Tu devrais plutôt faire ça»
« Je suis sûre que c’est à cause de ça que tu vomis/grossis/[
verbe reprenant un symptôme désagréable] ».

Aux dernières nouvelles, le fait d’avoir été enceinte ne décerne aucun diplôme médical sur le sujet, alors laissons médecin généraliste, gynéco, sage-femme et tout le bazar médical qui nous suit chaque mois faire leur travail.

Viens la question des kilos. « Alors, t’en as pris combien ? » Cette question revient, beaucoup, beaucoup trop souvent. Pour ne pas dire systématiquement (mais non, c’est pas systématique, les hommes en général vous épargne cette question et je ne les remercierai jamais assez pour ça). Chaque femme prend du poids différemment et que je sache, ce n’est pas contagieux. Donc autrement dit : on s’en fiche. Je vais être honnête : j’ai toujours eu un problème avec mon poids. Aussi loin que je m’en souvienne, je déteste ce qu’on appelait mon « petit ventre de bébé » et qui s’est transformé en « petit ventre rond que j’ai jamais perdu ». Mais je pensais que la prise de poids pendant ma grossesse serait la seule avec laquelle je serai en paix. Spoiler : NON. Et aujourd’hui, il suffit de voir à quel point ça fait débat dans notre société, quasiment toutes les femmes sont touchées par ce fléau qu’est l’obsession du poids.

ALORS POURQUOI, POURQUOI, VOUS OBSTINEZ-VOUS À NOUS POSER CETTE QUESTION ?

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Vous aimeriez, vous, qu’on vous demande tous les jours combien vous avez pris de kilos, alors qu’on sait que ça tourne autour de + 10 kg en moins d’un an ? Non, vous ne m’aimeriez pas. Et devinez quoi : les femmes enceintes non plus. Si on a le courage/l’envie de vous répondre, qu’allez-vous nous dire ? Le même chiffre ne signifie rien d’une femme à l’autre. En général, on a le droit à une banalité du genre « ça va encore », que vous auriez dite quel que soit le poids annoncé, donc autant s’abstenir, non ? On est déjà assez sur les forums à désespérer face aux reproches de notre gynéco quant à notre prise de poids plus ou moins importante, à pleurer sur ce corps qu’on ne retrouvera jamais, sur ces vergetures qui ont décidé d’apparaître malgré la fortune qu’on a dépensée en produits divers pour les éviter. Alors vraiment, arrêtez avec cette question et gagnez toute notre reconnaissance.

Et la grossesse ne se résume pas qu’à ça, évidemment : c’est aussi oublier que tout d’un coup, parce qu’on a un bébé dans le ventre, n’importe qui à le droit de vous toucher (est-ce qu’on tâte vos bourrelets à vous ?), c’est devoir sourire et dire que c’est merveilleux quand vous sentez le bébé bouger alors que parfois ça-douille-sa-mère (il faut arrêter de mentir : recevoir des coups de pied dans les boyaux, ça n’a jamais été agréable) et c’est évidemment tout le stress autour du fait de « subir son état », sans parler des symptômes, seulement du fait que vous portez la vie mais qu’il peut arriver n’importe quoi, vous en avez la responsabilité sans pouvoir faire quoi que ce soit pour la protéger. La grossesse, c’est tout ça. Le « miracle de la vie », oui, mais en gardant à l’esprit que le miracle c’est le résultat, et que le chemin parcouru n’a rien d’un joli conte de fée. Alors à toutes celles qui passent par là, sont passées par là, veulent passer par là : courage. C’est pas grand chose, mais je suis de tout cœur avec vous.

Malgré tout, je veux finir cette tirade en remerciant tout ceux qui ont pris de mes nouvelles, qui se sont inquiétés de mon état : ça me touche à chaque fois, sincèrement (oui, même si vous avez peut-être « commis » une des maladresses ci-dessus).

En fait, je ne vais pas finir sur ça. Car même si c’est vrai que c’est la mère qui porte le bébé, je remercie tout particulièrement ceux qui ont aussi pensé au papa : c’est lui notre premier soutien, notre premier rempart face à ce bouleversement complet, bouleversement qu’il ne vit peut-être pas physiquement, mais dont il subit en premier plan la moindre conséquence. Merci à toi, d’être là, de m’aimer chiante, complexée, fatiguée, frustrée, parfois désespérée ou paniquée. Merci.

Et ma fille, si un jour tu me lis : non, cette grossesse n’a pas été le paradis avec lequel on nous berce d’illusions, mais j’ai eu de la chance, car j’étais bien entourée, par ton papa en premier. Et si tu es le résultat, alors tout ça en vaut bien la peine.